à propos de la communication (Securibourse)

par Graham ⌂ @, mardi 09 janvier 2007, 20:46 (il y a 6320 jours) @ Graham

Concernant la communication d’Acadomia, il est indéniable que quelquefois la direction a fait preuve de maladresse. C’était notamment le cas au sujet des litiges avec l’administration, tant au point vue fiscal qu’au point de vue juridique quant au mode de fonctionnement en tant que mandataire. C’est aujourd’hui le cas dans la façon d’évoquer la pression de la concurrence en Ile de France et les effets que cela a sur les marges. A force de lire et de relire les différents communiqués, je me suis rendu compte que tous les éléments essentiels toujours y étaient contenus, mais que la liaison des causes aux effets souvent manquait de netteté. Je me suis interrogé pourquoi. Finalement, je n’ai imaginé qu’une seule réponse qui m’ait pleinement satisfait. La rédaction des communiqués me semble faite directement par un des trois membres influents de la direction. L’aspect synthétique des communiqués où se trouve concentrer tout l’essentiel des informations me le fait concevoir. La connaissance précise qu’il a de la société le dessert en lui faisant paraître évident ce qui ne le serait pas pour un lecteur ordinaire. Ainsi pour nous l’évidence s’estompe et laisse place à des zones d’ombres irrésolues qui nous inquiètent. En outre, je suis conforté dans cette opinion par la raison qu’aux demandes de précision qu’adressent certains à la direction, celle-ci répond par des explicitations claires dans de bref délai. Cela suffit à me persuader. Peut-être penserez-vous néanmoins que l’information manque d’accessibilité. Il me souvient qu’une fois la direction s’est défendue en avouant la délicatesse de cet aspect et la nécessité de l’entourer d’une certaine discrétion. Les controverses qu’a suscitée Mlle Royal en sont une preuve. Il n’est pas raisonnable aujourd’hui de mettre de l’huile sur le feu. Mais j’en suis convaincu, cela ne suffit pas à vous rassurer. De par leur présence forte dans le capital, l’intérêt des membres de la direction est directement lié au sort du titre, donc à l’intérêt des actionnaires minoritaires. Je crois important de rappeler qu’Acadomia est coté sur un marché déréglementé qui sert surtout à adapter les sociétés aux règles de la communication financière et qui leurs sert aussi à récolter des fonds pour augmenter leur capital social. Si la volonté de la direction n’avait été que cette dernière solution, il y a bien longtemps qu’Acadomia limiterait ses communications aux seules obligations qu’impose la loi, ainsi que le font maintes sociétés cotées sur le marché libre, soit la publication au Balo de la date de la convocation de l’assemblée générale et de son ordre du jour. Ce n’est pas le cas. Aussi je me représente que l’effort de communication qui est fait vise un autre but : celui entretenir un échange avec la communauté financière. Je l’ai dit le marché libre, comme Alternext est un marché d’habituation aux règles du monde boursier. La direction s’y emploie, avec quelques maladresses certes, mais au moins elle le fait. Par extension, j’imagine que cette volonté n’est pas vaine. Un jour ou l’autre Acadomia sera transféré. Un jour ou l’autre Acadomia recourra à une augmentation de capital pour financer sa croissance externe et participer à la consolidation de ses marchés. Les conditions ne sont pas propices actuellement. Il suffirait d’un très bon exercice pour rendre ces conditions plus favorables. Acadomia, presque toujours, nous a habitué à d’excellents exercices et ce n’est pas la stabilité d’un seul résultat qui remettra en cause mon opinion à ce sujet. L’exercice fiscal d’une année ne permet pas d’amortir toutes les irrégularités d’occurrence systématiquement. L’exercice qui vient de s’écouler n’est pas représentatif de la croissance explosive d’Acadomia, tant dans son chiffre d’affaire que dans ses résultats. Le développement s’accélère et les résultats en rendent mal compte. Une croissance accélérée nécessairement présente des risques et n’est pas sans revers. Elle ne se s’auto réalise pas magiquement. Elle exige des coûts initiaux que l’exploitation amortira quelques années plus tard. L’ouverture des 18 agences l’an dernier en est un signe. Sur ce seul exercice, le nombre d’agences ouvertes correspond à celui cumulé des deux années précédentes. Il me semble que c’est plutôt un signe de santé.

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