perspectives 2005 (1)

par thegambler, lundi 22 novembre 2004, 07:05 (il y a 7099 jours)

Bonjour
Pour commencer la semaine , et l'anné prochaine d'un bon pied, un coup d'oeil sur le futur ;-)

Toutefois, dès le lendemain du scrutin américain, Tobias Levkovich, stratégiste chez Smith Barney, mettait en garde contre le fait que le rebond pourrait n'être que de courte durée. «Notre plus grande inquiétude pour les marchés d'actions provient des bénéfices, dont les estimations pour le quatrième trimestre 2004 et pour 2005 sont encore trop élevées selon notre perspective. Récemment, des leaders du secteur des semi-conducteurs (tels que National Semiconductor) ont ajusté à la baisse leurs prévisions de résultats. Masco (fabricant de cuisines et de salles de bains), State Street (finance), Forest Labs (pharmacie) et BJ Services (parapétrolier) ont fait de même. Cela s'ajoute aux prévisions en baisse de précurseurs de tendance, tels qu'Ingersoll-Rand (conglomérat industriel) et Microsoft. De manière générale, les nouvelles en provenance des sociétés nous confortent dans l'idée que les pressions à la baisse vont probablement s'accentuer dans la deuxième moitié de novembre quand les sociétés passeront en revue les chiffres à la moitié du trimestre.»

Une semaine plus tard, le stratégiste relevait son objectif à court terme pour l'indice S&P500 (afin d'intégrer le rebond) mais maintenait une ligne prudente sur les bénéfices à moyen terme.

Les statistiques récentes vont aussi dans le sens d'une orientation à la baisse des bénéfices. Parmi les plus significatives, les gérants relèvent notamment que les marges des entreprises américaines ont dépassé le pic atteint lors du précédent cycle. Et certains notent que le pourcentage de bonnes surprises à l'occasion des publications de résultats s'est fortement contracté.

Sous cet angle, les perspectives des marchés d'actions européens paraissent nettement plus favorables. Les professionnels de la gestion s'accordent à penser que le potentiel d'amélioration des résultats des entreprises européennes n'est pas épuisé. Ainsi David Bowers, directeur de la stratégie d'investissement chez Merrill Lynch, fait valoir, chiffres et graphiques à l'appui, que «le «momentum» de révisions des bénéfices des sociétés européennes a été positif pour le plus gros de 2004, en contraste avec les Etats-Unis, où les révisions à la hausse et à la baisse ont été équivalentes en quantité au cours des six derniers mois. Il faut garder à l'esprit qu'il est assez rare que la direction dans le «momentum» des révisions diverge entre l'Europe et les Etats-Unis».

Eric Mijot, directeur de la recherche et de la stratégie actions chez Société Générale Asset Management, va dans le même sens, considérant que «les profits des entreprises européennes se sont envolés sous l'effet conjugué de la baisse des coûts opérationnels après trois années de restructuration et la reprise de la demande en particulier aux Etats-Unis et en Asie. Néanmoins, sur les entreprises du CAC40, et plus généralement de la zone euro, les taux de bénéfices sont désormais élevés mais, contrairement aux Etats-Unis, n'ont pas atteint le pic enregistré lors du précédent cycle».

Les chiffres du troisième trimestre publiés par les entreprises européennes ont renforcé ce sentiment, malgré les fortes déceptions liées à la consommation, en particulier sur la distribution. «La dernière salve de résultats a été globalement satisfaisante, bien qu'elle ait réservé peu de surprises», remarque Claire Chaves d'Oliveira, gérante de valeurs européennes chez Groupama. «Quelques valeurs se sont néanmoins démarquées du lot, à l'image de Pernod Ricard. Le groupe de spiritueux a dévoilé une progression de ses ventes qui tranchait avec celles des valeurs liées à la consommation. Parmi les chiffres marquants figuraient aussi ceux d'Alcatel, qui contrastaient avec ceux d'Ericsson. Si les ventes et le résultat opérationnel du groupe suédois étaient plutôt bons, ses objectifs ont été fortement révisés à la baisse alors que le groupe français a annoncé une hausse modérée de son chiffre d'affaires tout en revoyant ses prévisions à la hausse.»

Pas d'effondrement en vue
Les professionnels de la gestion s'interrogent cependant sur l'orientation des bénéfices à l'horizon 2005. Alors que la croissance économique s'infléchit aux Etats-Unis et en Angleterre, les entreprises européennes vont devoir protéger leurs marges contre l'augmentation des prix des matières premières et la dépréciation du dollar. Pour autant, les gérants ne s'attendent pas à un effondrement des bénéfices. «Bien que nos estimations soient réputées prudentes, nous ne tablons pas sur une tendance négative sur les résultats. Nous anticipons plutôt un ralentissement graduel de la progression des bénéfices, non seulement parce que l'effet de base sera moins favorable, mais surtout parce que la confiance des chefs d'entreprise donne des signes de faiblesse», explique Claire Chaves d'Oliveira.


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