supra, on en a souvent parlé ici

par rv, samedi 20 novembre 2004, 10:53 (il y a 7101 jours) @ rv

Après six ans de quasi-stabilité (entre 5 et 6,5 euros), l'action de ce fabricant alsacien de cheminées, de poêles à bois et à mazout ainsi que de chauffages électriques (marques Richard Le Droff et SUPRA) s'est brusquement réveillée en 2004. Depuis le début de l'année, le cours a grimpé de 50 %, pour culminer actuellement à 10,5 euros.

A l'origine de ce rebond, la présence du groupe dans la vente de climatiseurs. Depuis la canicule observée au cours de l'été 2003, cette activité secondaire (30 % des ventes totales) dope la croissance des recettes. Sur les six premiers mois de l'année, SUPRA a ainsi enregistré, grâce au dynamisme de cette division, une progression de 23 % de son activité, qui s'est établie à 22,7 millions d'euros.

SUPRA espère conserver un peu de cette avance au second semestre. Au cours de cette période, son activité historique de fabrication de systèmes de chauffage (70 % des facturations totales) devrait assurer l'essentiel des recettes. Au troisième trimestre, les ventes ont continué de progresser à un rythme soutenu de 18,2 %, portant le chiffre d'affaires sur neuf mois à 38,8 millions d'euros, en hausse de 20,18 %.

Pour l'ensemble de l'exercice, SUPRA anticipe un niveau des ventes supérieur à celui de l'année passée (47,07 millions d'euros). Seul bémol, la montée en puissance de l'activité de vente de climatiseurs dans le chiffre d'affaires global de SUPRA risque d'engendrer un tassement de sa rentabilité. Cette division est en effet moins créatrice de valeur que la branche de fabrication de cheminées. Nous prévoyons un chiffre d'affaires de 48 millions d'euros et un résultat net de 1,15 million d'euros (+ 3,3 % par rapport à 2003) d'ici à la fin de l'année.

La visibilité sur les perspectives de développement de la société est plus limitée en 2005, la direction ne communiquant pas de prévision pour cette période. Il faut dire que l'activité reste très sensible aux conditions météorologiques. C'est sans doute pour cette raison que les ratios de valorisation du titre sont historiquement faibles. L'équipementier se négocie à moins de 9 fois nos estimations de résultats pour 2004 et 2005, estimés respectivement à 1,15 euros et 1,27 euro par action.

En l'absence de versement de dividende, l'intérêt de la valeur est essentiellement spéculatif. On peut parier sur un retrait à terme de la cote de cette société, détenue à 72,1 % par la famille Blum, d'autant que la décote sur fonds propres ressort à près de 27 % et que la valeur d'entreprise représente seulement 38 % du chiffre d'affaires attendu pour 2004. A noter que la structure financière reste saine malgré une sensible augmentation de l'endettement, à la suite de l'achat de nouveaux équipements industriels. A fin juin, le montant des engagements auprès des banques s'établissait à 7 millions d'euros, soit 48 % des fonds propres. Notre premier objectif de cours est fixé à 14 euros.


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