bisous à tous

par JohnFills, mercredi 22 décembre 2004, 22:23 (il y a 7074 jours) @ mareva

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Ce poème, composé en 1847, appartient au recueil Les Contemplations (1856).

Pour le comprendre, il faut savoir que quatre ans plus tôt, la fille de Victor Hugo, Léopoldine et son mari se sont noyés dans la Seine à Villequiers.

Ce poème repose sur un coup de théâtre. On pensait que le poète voyageait pour retrouver sa belle, et il s'agit en réalité d'un pélérinage.


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