Privatisations

par thegambler, lundi 13 décembre 2004, 06:53 (il y a 7081 jours)

Proposée dans le haut de la fourchette de prix à 41,5 euros, l'action de Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (ARPP) a été très demandée par les particuliers. Voilà qui est de bon présage pour les désengagements de l'Etat annoncés, esquissés ou évoqués : Areva, EDF, GDF, EADS-Thales, Air-France...
Et le césar de la meilleure animation des marchés est décerné à... l'hôte de Bercy ! Quel que soit le pensionnaire du ministère de l'Economie et des Finances, ce dernier mérite bien une récompense, sous forme de trophée ou de quelconque hochet. Car sans les programmes de privatisation, la Bourse de Paris serait-elle sortie du désintérêt qui la caractérise depuis de longs mois > Sans doute pas. Pour autant, il en va de ce compartiment de la cote comme des autres secteurs, il faut procéder avec sélectivité. Faut-il privilégier les autoroutes ou l'électricité par rapport au gaz, l'aéronautique, l'armement ou le nucléaire > Revue de détail des prochaines privatisées.

Le précédent d'ASF (Autoroutes du Sud de la France) avait certes créé de bonnes dispositions. Mais dans les semaines qui ont précédé l'introduction d'ARPP, nombre de professionnels de la gestion avaient émis plusieurs réserves : son endettement est plus élevé que celui d'ASF, ses perspectives de croissance sont moindres, le capital est contrôlé à 70 % par l'Etat et la fourchette d'introduction paraît assez chère.

Qu'à cela ne tienne, dans un premier temps, leurs caractéristiques communes l'ont emporté. La visibilité sur les résultats est nette, les marges sont appelées à s'améliorer avec l'automatisation des péages et les dividendes seront généreux. « ARPP présente des caractéristiques comparables à celle d'une OATi, une obligation indexée sur l'inflation », remarque Jean-Charles Mériaux, gérant chez DNCA Finance. « Ses tarifs sont indexés sur l'inflation et la croissance, ce qui protège encore un peu plus la rente qu'assure cette valeur de rendement. De ce fait, même avec les hypothèses les plus pessimistes sur sa croissance, le retour sur investissement est bien assuré. Le titre mérite donc sa place dans une gestion défensive à «biais value» comme la nôtre. »


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